L’hiver vient, et amène comme tous les ans avec lui la grippe saisonnière. Mais cette année, la Covid-19 est aussi de la partie. Et les scientifiques constatent avec inquiétude que la maladie pourrait bien devenir saisonnière sans qu’un vaccin y change quelque chose… Pourquoi aura-t-on beaucoup de mal à éradiquer le Sars-CoV-2 ? Faut-il craindre de s’habituer à sa présence ?
Le coronavirus, une maladie qui disparaîtra difficilement
Aujourd’hui encore la pandémie est loin d’être terminée. En effet, nous devons nous attendre dans les mois qui arrivent à une potentielle nouvelle vague. Des chercheurs de l’université américaine de Beyrouth évoquent que le coronavirus a toutes les chances de devenir une maladie qui reviendrait chaque année, dans une étude publiée dans la revue Frontiers.
Selon eux, l’immunité collective ne sera pas suffisante pour faire disparaître la Covid-19. L’immunité collective arrive lorsque 60 à 70 % de la population contracte la maladie et développe des anticorps. Elle pourrait ralentir la propagation du virus, mais ne suffira pas à l’éradiquer complètement. Au cours d’histoire, nous n’avons d’ailleurs pur nous débarrasser que d’un seul virus : la variole. De plus, les vaccins, lorsqu’ils arriveront, pourraient ne pas être assez efficaces.
Enfin, le coronavirus pourrait muter, ce qui impliquerait une réactualisation chaque année des vaccins, tout comme la grippe saisonnière.
L’hiver, plus propice aux contaminations
Les chercheurs ont croisé ensemble plusieurs études étudiant différents virus respiratoires comme la Covid-19. Ces derniers sont généralement plus présents l’hiver pour plusieurs raisons, surtout dans les pays tempérés. En hiver, les défenses immunitaires des personnes sont amoindries. De plus, l’air étant plus sec et froid, la propagation des virus par voie respiratoire est plus importante qu’en été. Leur survie est également plus stable dans ce genre de climat.
Autres caractéristiques, les personnes ont plus tendance à être recluses en cette saison. Ils restent en intérieur dans des lieux clos, proche les uns des autres à cause du froid. En été en revanche, les virus respiratoires supportent moins la chaleur et les personnes sont plus souvent en extérieur.