Dans un décret publié dans le Journal Officiel le jeudi 27 août dernier, la loi proclame que le remboursement intégral de la contraception est étendu au moins de 15 ans. Elle est entrée en vigueur le vendredi 28 août 2020. Cette loi permettrait entre autres de baisser le nombre d’IVG (interruption volontaire de grossesse) chez les mineurs. C’est l’occasion également de passer en revue les différents lieux pour se procurer des moyens de contraception lorsque l’on est mineur.
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L’extension d’une loi déjà existante
Depuis 2013, une première loi stipulait que la contraception des 15-18 ans était 100 % remboursable par la caisse d’assurance maladie. C’est désormais aussi le cas pour les jeunes filles de moins de 15 ans.
Auparavant, celles-ci se retrouvaient obligées de s’acquitter d’un “ticket modérateur » pour bénéficier de consultation de sages-femmes ou de gynécologues. Un ticket modérateur est un reliquat des dépenses de santé non pris en charge par l’assurance maladie. Par conséquent une partie des médicaments et autres moyens contraceptifs devaient être payés par les adolescentes.
Un coût qui n’est certainement pas anodin pour les mineurs, qui avaient tendance à les délaisser…
Désormais, une partie du budget de la sécurité sociale y sera consacrée d’ici 2020.
Viser une réduction du nombre d’IVG
Selon l’avant-projet de loi, tous les ans, environ 1000 jeunes filles âgées entre 12 et 14 ans tombent enceintes. Parmi elles, 770 choisissent de se faire avorter.
L’objectif de cette loi est donc d’étendre les bons résultats de celle de 2013. En effet, on observe depuis lors une baisse du taux d’IVG pour les mineurs entre 15 et 18 ans : ils sont passés de 9,5 à 6 pour 1000.
Comment se procurer des moyens de contraception lorsque l’on est mineur ?
Pour les mineures, la confidentialité semble parfois plus importante que la gratuité en matière de contraception. Il peut être difficile de se rendre chez un pharmacien ou un médecin pour s’en faire prescrire ou simplement demander des conseils.
Un rapport du gouvernement datant de 2015 dressait le constat suivant : moins de 1 % des délivrances de contraceptifs pour mineurs proposaient la gratuité et le secret.
Par exemple, les procédures pour délivrer une pilule du lendemain étaient assez complexes et pouvaient rebuter certains pharmaciens.
Pourtant, certaines alternatives existent :
- Le planning familial : Les consultations y sont totalement gratuites et anonymes. Il s’agit d’un réseau associatif militant pour offrir des consultations sur tout ce qui touche à la sexualité. On en trouve un peu partout dans toutes les villes de France. Pour tout renseignement, n’hésitez pas à consulter leur site.
- Les CPEF : Centres de planification et d’éducation familiale. Ce sont des lieux d’accueil et d’écoute complètement anonyme et gratuit. Ils sont présents dans chaque département. Ils peuvent être conventionnés directement par le département ou par les collectivités locales, les associations ou établissements hospitaliers.
- Un médecin généraliste ou une sage-femme : Si vous avez moins de 18 ans, cette procédure est désormais gratuite. De plus, les professionnels de santé sont tenus au secret professionnel. Votre anonymat est donc préservé.