Le ver solitaire, ou ténia est un parasite qui se développe dans le tube digestif, et plus particulièrement dans l’intestin grêle humain. Ce parasite intestinal, qui peut vivre jusqu’à 40 ans, est assez fréquent, mais doit être traité puisqu’il ne disparaît pas tout seul ! Quels sont les symptômes de son développement et comment le traiter ?
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Les causes du ver solitaire
Le ver solitaire, ou ténia est un long ver qui peut atteindre plusieurs mètres de long chez l’adulte (10 mètres environ) en seulement 3 mois ! Il existe deux espèces de vers solitaires qui peuvent être transmis à l’être humain :
- le ténia inerme ou Taenia saginata, transmis par le bœuf et la viande bovine. Environ 0,5% des Français seraient porteurs de ce ver
- le ténia armé ou Taenia Solium, transmis par le porc et la viande de porc. Il aurait disparu en France, mais pas dans toute l’Europe.
Le ténia se transmet donc par l’ingestion de viande de bœuf ou de porc pas suffisamment cuite et contaminée par des larves vivantes. En se fixant à la paroi de l’intestin grêle, le ver solitaire se développe en se nourrissant de ce qu’il trouve.
Quels sont les symptômes ?
Le patient infecté par un ver solitaire, l’hôte définitif, peut ne présenter aucun symptôme pendant des années. Cela dit, même si le patient est asymptomatique, il pourra s’en apercevoir grâce à la présence d’anneaux fabriqués par le ver pour se reproduire, ou d’autres symptômes. Voici donc les symptômes pouvant être le signe de la présence d’un de ces vers blancs :
- anneaux reproducteurs dans les selles, la culotte, ou les draps
- baisse ou augmentation de l’appétit
- amaigrissement anormale
- démangeaisons au niveau de l’anus
- douleurs abdominales
- nausées et vomissements
- troubles digestifs (diarrhées ou constipation)
- fatigue
- rarement : éruptions cutanées ou urticaire
Ces segments d’anneaux reproducteurs sont blancs, ils mesurent en moyenne deux centimètres et bougent. Les vers solitaires peuvent également avoir de lourdes complications, comme des occlusions intestinales ou des appendicites.
En cas de ténia armé, l’homme peut aussi devenir un hôte intermédiaire, c’est-à-dire recevoir les oeufs de larves présents chez une autre personne infectée. En cas de consommation accidentelle d’œufs de parasite, ceux-ci vont passer dans les vaisseaux sanguins et se fixer dans différents tissus. Ces derniers peuvent tout aussi bien être musculaires, que nerveux, ou encore cérébraux (cas grave pouvant conduire à une cysticercose, quand les larves du ver parasite grandissent dans le cerveau du malade).
Le traitement du ver solitaire
Une fois le diagnostic du ver solitaire confirmé, le médecin vous prescrira un médicament antiparasitaire : un vermifuge, qui va tuer le parasite intestinal. Celui-ci sera ensuite expulsé du corps dans les matières fécales. Un autre traitement est parfois prescrit deux semaines plus tard afin de s’assurer que le ver solitaire est bien éliminé.
Pour prévenir sa réapparition ou son apparition, mangez de la viande de bovin bien cuite, mais pas trop souvent. Lavez-vous les mains régulièrement ainsi que vos serviettes de bain, votre linge de lit et vos sous-vêtements, vous éviterez ainsi l’apparition de vers parasitaires.
Notez bien qu’il n’existe pas qu’un seul type de ver intestinal, mais des dizaines. Les plus courants sont le ver plat (ou ténia), le ver rond (ascaris) et les « ascarides » (les oxyures).
Les différents types de vers intestinaux
Bien évidemment, le vers solitaire n’est pas le seul parasite qui peut prendre possession de vos intestins. Les intestins représentent la majeure partie de tous les organes digestifs, donc forcément, un endroit parfait pour des parasites qui souhaitent pulluler. Il est tout d’abord bien nécessaire de comprendre à quel point l’équilibre des intestins dépend d’un ensemble extrêmement bien organisé. Forcément, lorsqu’il y a le moindre changement, ce fragile équilibre peut alors se retrouver complètement bouleversé. Les vers intestinaux font justement partie des désagréments qui peuvent intervenir. On retrouve six différentes sortes de vers intestinaux, divisés en deux catégories : les vers ronds ou nématodes et les vers plats ou cestodes (qui comprennent notamment le vers solitaire).
Les symptômes peuvent varier en fonction du type de vers, toutefois, ils sont souvent semblables à ceux cités plus haut. La plupart du temps, les vers intestinaux ne sont pas dangereux, mais simplement extrêmement pénibles au quotidien. Ils entraînent en effet des maux difficiles à supporter, qui peuvent être très handicapants, et doivent malgré tout être pris en charge au plus vite. En attendant trop longtemps dans cet état, les parasites peuvent alors se multiplier et rendre l’état de la personne concernée encore plus inquiétant.
Fort heureusement, en règle générale, les médicaments utilisés contre ces parasites sont très efficaces. Toutefois, en ce qui concerne les remboursements pour ce traitement, mieux vaut se renseigner au préalable, notamment auprès de sa mutuelle.
Enfin, il est important de rappeler que les vers intestinaux ne représentent pas un phénomène très courant aujourd’hui. Dans les pays occidentaux, il est même plutôt rare d’y être confronté, tant les règles d’hygiène sont bien respectées. Cependant, il est nécessaire de redoubler de vigilance lors de vacances ou de déplacements dans des pays tropicaux, dans lesquels ces parasites sont encore très courants.
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