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Si l’on parlait sexe : les 5 mythes à déconstruire d’urgence !

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Le monde du sexe est jonché de mythes et de légendes que nous nous transmettons de génération en génération. Dans le bus pour aller jusqu’au lycée, sur les bancs de la fac, à la machine à café du travail ou même à la télé, tous les endroits sont bons pour entendre des erreurs. Vous êtes tellement certain de la véracité de ces légendes que vous ne voyez pas de quoi je parle ? Alors, installez-vous confortablement, Docteur Tamalou va parler sexe!

L’hymen ou le mythe de la pureté virginale

L’hymen kézako ?

Oui, commençons par le mythe le plus tenace, celui qui concerne l’hymen. Contrairement à ce que beaucoup de cultures véhiculent, l’hymen n’est pas un marqueur de virginité d’une fiabilité absolue.
Pour revenir au début de l’histoire, l’hymen est une membrane qui se situe à l’ouverture du vagin. Sa forme, sa taille, sa solidité ne sont pas les mêmes pour toutes les femmes. Cette membrane n’obstrue évidemment pas l’ouverture du vagin dans sa totalité afin de laisser passer les pertes menstruelles notamment. Dans le cas contraire, cette affection congénitale grave de « l’hymen non perforé » doit être opérée, est donc l’hymen retiré.

La virginité doit se voir ! Eh bien non !

Couramment, il est admis que lors du premier rapport sexuel, la femme perd du sang. Ceci peut être “un bon signe de virginité et de pureté” , pourront penser ou dire – ou les deux – quelques personnes décidément bien mal avisées. Non, tout premier rapport sexuel ne se conclut pas par des saignements, et par une rupture de l’hymen. La membrane est différente chez chaque femme, ainsi, certaines sont fragiles et peuvent se rompre hors des rapports sexuels, d’autres pourront saigner lors de leur rupture, et d’autre non. Certains hymens – tenez-vous bien – resteront en place très longtemps, sans déchirures, sans saignements.
De plus, vous voulez une information cruciale : certaines femmes naissent sans hymen !

Alors, toujours convaincu du caractère prédictif de l’hymen ? Après tout, qu’est que cela vous importe de le savoir ?

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©️ StockSnap / Pixabay

Les menstruations : remparts contre la grossesse

« Aucun risque que je tombe enceinte, j’ai mes règles! » Encore raté !
Même s’il est vrai que les cas sont très peu fréquents, voire rares : même lors de ses règles, une femme peut tomber enceinte.
La probabilité pour être enceinte va dépendre du cycle menstruel qui est de 28 jours en moyenne. Souvent, 3 à 5 jours de ce cycle sont dédiés aux règles lors desquels les ovules non fécondés et la muqueuse utérine sont éliminés.
Une femme est fertile lors de la phase d’ovulation, ce moment où les ovules sont frais. Cette ovulation à lieu quelques jours après les règles. Mais – il y a toujours un mais – les cycles ne sont pas tous les mêmes pour toutes les femmes. Ils peuvent être plus courts. Si les règles sont plus courtes, l’ovulation arrive plus vite – vous me suivez ? – ainsi une femme est féconde plus vite.
En sachant qu’un spermatozoïde peut survivre en moyenne 5 jours dans le corps humain, alors le calcul est vite fait. Si les conditions sont réunies, même lors de ces règles une femme peut devenir enceinte.

Alors, ayez bien cela en tête, si vous voulez soulager vos douleurs menstruelles avec un petit batifolage : mettez un préservatif !

À lire aussi : Règles abondantes : quels remèdes naturels pour les soulager

La masturbation est dangereuse pour la santé

Diantre non ! La masturbation ne rend pas sourd, aveugle, impuissant ou frigide ! Tant de mythes et de légendes entourent la masturbation. Tant d’inquiétudes. Oui, de l’inquiétude, parler masturbation avec vos amis, vous verrez la gêne s’inséminer à vitesse grand V.
Jusqu’à preuve du contraire, rien ne relie vos yeux ou vos oreilles à vos parties génitales. De plus, les spécialistes ne sont pas capables de statuer sur ce que pourraient être les “risques” à se faire du bien.
En fait, la nuance est là. Tant que la masturbation est cantonnée à se faire du bien, elle ne constitue aucun problème. Au contraire, vous découvrez votre corps par ce moyen. Ce que vous aimez, ce que vous n’aimez pas. Se connaitre Soi est essentiel pour de bons rapports.
De plus, aucune étude ne prouve un quelconque lien entre la masturbation et l’impuissance masculine, ou les problèmes d’orgasmes chez la femme. Le seul phénomène à prendre en compte est celui du « quickies » décrit par Teesha Morgan, sexothérapeute, lors d’une conférence TED.

Ce phénomène est lié au fait qu’un homme ne consacre que peu de temps à une masturbation.
Ainsi, il peut arriver qu’il reproduise, par automatisme, cette durée lors d’un rapport intime. Le moyen de l’éviter d’après la spécialiste : passer plus de temps à se masturber et rendre le moment plus réaliste.

Alors pas d’inquiétude, la masturbation ne vous fera pas perdre le don de la parole. Au contraire, elle peut même délier de langues, à bon entendeur.

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©️ Olichel / Pixabay

À lire aussi : Tous les orgasmes féminins et masculins !

Un orgasme n’est que vaginal, point barre !

Il a fallu se battre longtemps pour que l’orgasme féminin soit reconnu à sa juste valeur, autrement dit : oui, une femme aussi peut jouir, ce n’est pas l’apanage de l’homme. Maintenant, revenons sur un autre point, et pas des moindres.
Internet fourmille de vidéos – plus qu’explicites – où des femmes obtiennent, par va-et-vient incessants, des orgasmes. Oui, c’est possible, toutefois d’après l’Essentials of Obstetrics and Gynaecology, seuls 25 % des femmes atteignent l’orgasme de cette façon ou plutôt lors de la pénétration, parce que redisons-le : le porno, ce n’est pas la réalité ! Toutefois 75 % des femmes ont besoin d’une stimulation clitoridienne (ou autre) en plus pour atteindre le septième ciel.
Oui, le clitoris, vous savez cet oublié, ce tabou du plaisir féminin si longtemps ignoré. Il est constitué d’une multitude de récepteurs sensoriels, et son utilité pour atteindre l’orgasme n’est pas à négliger. Il n’est d’ailleurs pas à négliger tout court.

Autre chose n’est pas à négliger : votre partenaire. Oui, vous savez maintenant que l’orgasme n’est pas exclusivement vaginal – souvenez-vous en bien ! – mais le plus important est de savoir ce que votre partenaire ressent et veux ressentir.

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© KatarzynaBialasiewicz -/ iStock

Pas de coït avant le sport

Très souvent, les coachs sportifs interdisent à leurs joueurs d’avoir des relations sexuelles avant un événement, de peur que leur nuit torride n’affecte leurs performances. Cela peut paraitre évident. Un effort avant, diminue l’effort d’après. Eh bien cela est faux !
Une étude a démontré que la pratique d’une “activité nocturne” n’affectait pas les performances sportives. Toutefois il faut continuer les investigations pour valider totalement cette hypothèse.
L’un des facteurs pouvant jouer sur les performances athlétiques est celui de la croyance du sportif. Si celui-ci pense que le sexe avant le sport va faire diminuer ses capacités, alors ce sera le cas. L’inverse est également vrai.
Tout ceci signifie donc que si vous êtes stressé à l’idée de courir votre marathon du lendemain, ne vous privez pas d’un ébat consentit des deux parties, et faites-vous du bien.

Évidemment, si vous n’êtes pas bon sportif, utilisez l’argument du sexe, il vous fera une bonne excuse pour vos mauvaises performances.

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