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4 choses que vous ignorez sur le caca !

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© chriskeller / Pixabay

Savez-vous ce qui relie tous les individus du règne animal ? Le caca ! Ou plutôt la défécation. Elle est commune à tous les animaux qui se nourrissent, ainsi qu’aux insectes et aux invertébrés. Alors même s’il n’y a pas de production normale de fèces, sachez tout de même que nous produisons environ 1,2 caca par jour. Pourtant, que savez-vous sur cet élément si important à notre survie ? Voilà 4 choses que vous ignoriez sur le caca.

1/ La composition des fèces

Les matières fécales sont les restes des aliments que les bactéries qui se trouvent dans notre intestin ont fermenté et que l’intestin grêle n’a ni digéré et ni absorbé. Le caca est constitué en moyenne de 75% d’eau et nous le savons tous par expérience, cette quantité d’eau peut varier en fonction de :

  • La nourriture (plus ou moins épicé, plus ou moins fibreuse) ;
  • Le sel ;
  • L’alcool ;
  • Le stress ;
  • Les maladies.

En suite, vous trouverez de la biomasse bactérienne (morte ou vivante) entre 25 à 54 % du poids des excréments. Pour le reste, se sont principalement des glucides, fibres, protéines, lipides et cellules épithéliales mortes non digérées des parois du système digestif.

Les matières fécales contiennent également des déchets métaboliques. Par exemple, la couleur brune des excréments est due à la dégradation des globules rouges et de la bile : la stercobiline. Cela dit, le caca peut avoir une gamme de couleurs allant du rouge au vert et en passant par le blanc.

C’est aussi par vos excréments que vous pouvez évacuer les objets ou matières non digérables, sans quoi vous risquez l’occlusion intestinale.

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© photoAC / Pixabay

2/ La greffe de caca

Oui, vous avez bien lu, la greffe de matière fécale est une méthode de plus en plus utilisée. En effet, les microbes qui participent à la digestion tiennent un rôle important pour le système immunitaire humain. Cet ensemble de microbes forme un microbiome, aujourd’hui considéré comme un organe humain à part entière.

À la suite d’un traitement antibiotique, cet organe microbien peut défaillir, et c’est alors que des pathologies telles qu’une infection gastro-intestinale ou une colite à Clostridium difficile peuvent apparaître. Ces maladies sont graves et engagent souvent la vie du patient.

Pour les colites à Clostridium notamment, le transfert fécal peut être envisagé. Les patients de plus de 65 ans ou souffrants de maladies chroniques pourront être transplantés au cours d’une coloscopie. Une fois en place, les bonnes bactéries récupérées dans les selles des donneurs peuvent commencer à coloniser leur nouveau domicile.

3/ La meilleure façon de déféquer

Étonnant ou pas, sachez que, de par le monde, il y a différentes manières de déféquer. En Europe notamment, nous avons tendance à nous assoir pour aller à la selle. Or, dans les pays africains, souvent, cela se fait accroupi.

C’est une chose culturelle, mais d’après cette étude publiée en 2013, il pourrait y avoir une pertinence médicale.

Les chercheurs ont demandé à 28 participants en bonne santé d’enregistrer le temps passé aux toilettes avant de – passez-nous l’expression – se sentir vidé, en fonction de trois positions :

  • Assis sur des toilettes standards ;
  • Assis sur des toilettes basses ;
  • Accroupi.

Les participants ont également « noté leur impression subjective de l’intensité de l’effort de défécation » selon ces trois positions. En effet, la quantité d’effort qu’une personne exerce lors de la défécation est importante. Si elle est trop importante, elle peut endommager les tissus mous du colon, voir même produire des prolapsus, des varices vaginales, et des problèmes cardiaques.

Les 28 participants ont observé une « nette réduction du temps nécessaire à la sensation d’une vidange intestinale satisfaisante dans la posture accroupie par rapport à l’une ou l’autre des positions assises. » En outre, les participants notent cette position comme la plus facile pour déféquer.

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© mohamed_hassan / Pixabay

4/ Pourquoi sommes-nous dégoûtés par le caca ?

Le système immunitaire comportementale

Comme vous le savez peut-être, en plus de notre système immunitaire physiologique, nous sommes également dotés d’un système immunitaire comportemental. Celui-ci permet notamment d’empêcher la mise en danger de notre organisme.

Sachez que le dégoût des matières fécales est quasiment universel, autrement dit, l’évolution a fait qu’autour du monde, quasiment tous les individus soient dégoûtés par leurs excréments. Pourquoi ? Car les bactéries présentent dans le caca sont en majorité plus résistantes que celles trouvées ailleurs. C’est pourquoi elles sont susceptibles de nous faire tomber malade !

C’est la réaction comportementale de dégoût qui nous protège finalement de ce caca qui n’est pas de nous. Plissement des yeux, obstruction nasale, mouvement de recul, et même régurgitation, sont les signes du dégoût déclenchés par la vue ou l’odeur des déjections.

Mais d’où vient cette odeur ?

Elle peut varier d’un individu à l’autre, notamment à cause du régime alimentaire de l’individu. Cela dit, certains composants reviennent très souvent et participent à l’odeur – immonde – du caca :

  • Méthylsulfures : présent dans certains légumes tel que le chou ;
  • Indole : produit par plusieurs espèces de bactéries ;
  • Skatole : il s’agit d’un produit de dégradation de l’acide aminé tryptophane ;
  • Sulfure d’hydrogène : ce composé est incolore, corrosif, toxique, inflammable et dégage une odeur d’œufs pourris.

Enfin, sachez que certaines conditions médicales peuvent augmenter l’odeur des matières fécales, notamment la maladie cœliaque , la maladie de Crohn , la colite ulcéreuse et la fibrose kystique.

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