L’asexualité est une forme de sexualité, mais sans coït (ou peu), où la personne ne ressent pas de désirs sexuels. Elle est à différencier de la frigidité, qui correspond au fait de ressentir du désir sans ressentir de plaisir. Voyons ensemble ce qu’est l’asexualité.
Sommaire
Le désir sexuel
Replaçons tout d’abord ce terme de désir sexuel. C’est un terme relativement récent puisqu’avant tout le monde s’accordait à parler de libido, pulsion, besoin, instinct. Des notions qui résonnent avec les instances biologiques humaines.
Le désir sexuel est aujourd’hui utilisé, comme le rappel Claude Crépault dans « La sexoanalyse », pour désigner un élan vers la sexualité, quelque chose qui vient de nous, pour nous et qu’il peut nous arriver de partager. C’est donc une construction mentale produite par notre esprit et notre cerveau.
Vivre son asexualité
Comment la définir ?
C’est le manque de désir sexuel et d’attirance sexuelle qui caractérise ce que l’on nomme l’asexualité. On peut comprendre qu’il existe donc une forme de désintérêt pour le sexe, sans pour autant être désintéressé par autrui. Une petite explication s’impose.
La personne asexuelle ne ressentira pas le besoin d’avoir un acte charnel, intime avec une personne, mais peut tout à fait ressentir une attirance pour elle, et même de l’amour. C’est une chose, finalement, à rapprocher du fameux amour platonique. C’est aimer sans coucher, car oui, cela est visiblement possible.
La vie de couple
Le couple, le « vivre à deux », semble être une forme de vie que nos instincts les plus primaires cherchent sans relâche à atteindre. On sait cependant aujourd’hui que ce mode de vie ne sied pas à tout le monde. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les personnes asexuelles peuvent également rechercher cette proximité avec l’autre. Des bisous, des câlins, de la tendresse, eux aussi en demandent et en ont besoin.
La seule différence se trouve dans l’appétit sexuel inexistant. S’il peut y avoir parfois du sexe, il servira plus des besoins de proximités avec le partenaire, ou de la curiosité. Une autre forme de tendresse et de relation. Et même s’il peut y avoir du plaisir dans l’acte, ce n’est pas là le but recherché.
Évidemment, le partenaire devra faire des concessions. Ne pas forcer, ne pas obliger, comprendre et respecter ce que son conjoint ou sa conjointe ressent.
Dans le monde actuel
Il faut avouer que nous vivons dans un monde où la sexualité est une norme. Cela fait donc des personnes asexuelles des anormaux, des hors-normes, des êtres étranges. Ce n’est pourtant pas le cas, car la sexualité est un vécu personnel, qui ne devrait en aucuns pas dépendre du jugement des autres tant qu’elle respecte les libertés de chacun.
Aujourd’hui, vous pourrez lire, notamment sur Docteurtamalou.fr, que pour être heureux il faut un certain nombre de rapports sexuels par mois. Cela signifie donc que les hommes et femmes qui ne ressentent pas le besoin de faire l’amour ne sont pas des êtres heureux ? Si nous pensons que le sexe est la norme dans un couple, alors oui. Or ce n’est pas vrai.
Chacun est libre de ses choix, de ses désirs et de ses envies.
Est-ce une maladie ?
L’asexulaté n’est pas une maladie, même si certains la considèrent comme telle. On voit dans cette absence de désir des problèmes hormonaux, psychiques, biologique. Mais finalement, les personnes asexuelles font simplement partie d’une minorité encore très peu connue. Comme le dit Julie dans cette interview de Kombini, ce ne sont pas des gens cassés, qu’il faut réparer.